SOS cuticules en détresse

 

Il est venu le temps sur ce blog de parler vrai, d’élever le débat, et de se positionner sur l’épineuse question des cuticules.

Interrogation qui n’en était pas une pour moi jusque samedi, tournant sûrement décisif de ma vie où je m’en suis remise fébrile à l’expertise d’une esthéticienne, dans le cadre d’une « beauté des mains » qui était une première pour moi, une tou-toute première fois comme le chantait Jeanne Mas (je suis née dans les années 80, remember).

Depuis que ma belle-mère m’avait offert ce soin (devais-je y voir un message ?) à l’occasion de mon anniversaire, je m’étais muée en G.I. Jo, prête à en découdre avec mes cuticules, imaginant le sort qui leur serait réservé.

J’essayais nerveusement de lutter contre ce désagréable sentiment de déloyauté qui me gagnait, moi l’agent double infiltré qui guiderait, complice, mes petites peaux très minces (cf. définition glamour du larousse) vers le trépas. Elles qui ne m’avaient pourtant jamais fait défaut, faisant preuve d’une discrétion à toute épreuve.

Pourtant, je le savais, on allait les arracher littéralement à moi, bien que je n’en saisisse pas réellement l’utilité. Arrivés devant le salon, mes mains moites, ma gorge sèche et moi-même ne pouvions plus nous dérober.

Je me dirigeais donc vers la grande prêtresse de la manucure, probablement auto-proclamée ayatollah de l’ongle, qui me sermona pour ma négligence vis-à-vis de mes terrifiantes cuticules, comme s’il s’était agi de diaboliques bombes à retardement.

Tout en me mordant les lèvres pour ne pas crier au massacre de mes cuticules ensanglantées, j’écoutais ses commandements, incantés comme des mantras :

  • Supprimer les cuticules LES CUTICULES C’EST LE MAL
  • Utiliser exclusivement une lime à ongles LE COUPLE-ONGLES EST L’INCARNATION DU MALIN
  • Poser du vernis durcisseur JE MÉPRISE LES ONGLES MOUS

En sortant de l’institut, hagarde, je ne savais plus quoi croire. Et ne comprenais pas la haine viscérale de cette jeune femme à l’égard de pauvres petites peaux très minces toutes mimis (cf. définition du larousse améliorée). Je me sentais presque honteuse d’avoir exhibé à la face du monde mes petites peaux 26 ans durant.

C’est alors que j’ai fait appel à Google, et découvert un univers qui m’était alors totalement inconnu : De nombreuses femmes se trouvent dans un profond désarroi face à ce débat qui semble inextricable, véritable dilemme :

Faut-il oui ou non couper ces maudites cuticules, tabernacle ?

(Version québécoise non censurée)

Comme dans chaque polémique, les avis sont partagés, certains nuancent subtilement, préférant repousser la cuticule plutôt que de la couper, rappelant que cette dernière forme un barrage pour les bactéries et les champignons (hmmm). Beaucoup insistent sur l’hydratation. Pour ma part, je m’abstiendrais, soutenant ardemment le Mouvement de Libération de la Cuticule (MLC pour les intimes).

Nom d’un caribou, qui aurait cru que nos petites peaux suscitaient les passions et les débats les plus animés ?

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